- ven, 25/05/2018 - 06:23
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Protégé par une armure de toile, l’archevêque coadjuteur de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo Besungu est allé prier pour son prêtre.
Le Soft International n°1437, vendredi 25 mai 2018, Kinshasa-Paris, Bruxelles.
Image poignante que: l’archevêque coadjuteur de Kinshasa Fridolin AmbongoBesungu face à un prêtre mais protégé par une armure de toile. Le prêtre debout, puis à genoux, est atteint du virus mortel Ebola. Il s’agit du père Lucien, un Lazariste d’Itipo. Il a oint de l’huile sainte en vue de l’extrême onction, un malade en péril de mort. Ambongo toujours archevêque de Mbandaka-Bikoro (en attendant d’être remplacé par le Saint-Père) s’est rendu dans cet important centre missionnaire et scolaire du secteur des Ekonda qui totalise 14 cas confirmés et 150 cas de personnes ayant contracté le virus, selon des sources locales communiquées au Soft International. Au total, huit décès ont été enregistrés à Itipo dont celui récent de l’épouse du commandant de la police locale.
DEUX SEMAINES DEPUIS.
Mise en quarantaine, la population meurt de faim, contact et commerce étant interdits. Selon les chiffres officiels publiés mardi 22 mai par le ministère de la Santé l’épidémie a déjà fait au total 27 morts, sur 51 cas confirmés ou suspects.
L’archevêque de Mbandaka-Bikoro s’est rendu à Itipo par un hélicoptère de la MONUSCO pour donner dire une prière et intercéder auprès du Tout-Puissant afin qu’il préserve le prêtre.
Cela fait deux semaines que le virus à fièvre Ebola a été déclaré dans la province de l’Equateur. Le Gouvernement a lancé lundi 21 mai, une campagne de vaccination contre l’épidémie. Sous des tentes blanches installées devant la mairie de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur peuplé de 1,2 million d’habitants, les premiers vaccins ont été administrés à une dizaine de soignants.
Plus de 600 personnes sont ciblées par cette première phase de vaccination «en anneau» avec pour objectif d’arrêter la transmission du virus dans l’entourage des malades («contacts» ou «contacts de contacts»).
Les agents de santé, les techniciens de laboratoire et les personnes chargées d’organiser les inhumations seront immunisés en priorité.
A Bikoro, l’épicentre de l’épidémie, à 100 kilomètres de Mbandaka et 600 de Kinshasa, le programme de vaccination devrait démarrer samedi 26 mai. L’acheminement des équipes médicales et du matériel est ralenti par l’état des routes. «Tout arrive par avion de Kinshasa, mais il faut ensuite un à deux jours pour que les camions arrivent à Bikoro», explique Hugues Robert, qui coordonne sur place les opérations de MSF, Médecins sans frontières.
ALUNGA MBUWA.